Un article de Julien Weisbein à lire dans le dernier numéro de POLITIX

Capter et (co)produire des savoirs sous contraintes : le tournant expert de Surfrider Foundation Europe par Julien Weisbein dans Politix n° 111 (2015/3) - pp 93-117

Résumé :
Parce qu’il se focalise essentiellement sur le processus d’association entre scientifiques et non-scientifiques, le modèle de la coproduction de la science tend à homogénéiser dans un même espace social et cognitif des acteurs multiples et différents. Sans pour autant réinstaurer la nécessité d’une rupture avec le sens commun mais tout en gardant l’exigence de conserver l’hétérogénéité des acteurs à travers leur processus d’association, cet article est consacré à la façon dont l’association Surfrider Foundation Europe a investi le registre scientifique dans son répertoire militant. Il s’agit d’insister sur les asymétries de pouvoir ouvertes par le fait de se revendiquer de la science et ce, par la prise en compte des logiques du jeu politique (notamment la déstabilisation des réseaux de politiques publiques constitués sur la question littorale) et en considérant également les dimensions morales des activités de production et de mobilisation de connaissances spécialisées (saisies ici au sens du modèle des économies de la grandeur).

Référence de l’article :

Weisbein Julien, « Capter et (co)produire des savoirs sous contraintes : le tournant expert de Surfrider Foundation Europe. », Politix 3/2015 (n° 111) , p. 93-117
URL : www.cairn.info/revue-politix-2015-3....
DOI : 10.3917/pox.111.0093.

Julien Weisbein est maître de conférences de science politique à Sciences Po Toulouse et directeur du Laboratoire des sciences sociales du politique (LaSSP, EA 4175). Ses recherches portent sur l’institutionnalisation de l’Union européenne (Introduction à l’intégration européenne : sociétés, politique et institutions, Bruxelles, De Boeck, 2011, avec Frédéric Mérand), sur l’administration des territoires (La gouvernance territoriale. Pratiques, discours et théories, Paris, LGDJ, 2e édition, 2013, en codirection avec Romain Pasquier et Vincent Simoulin) ainsi que sur les formes de mobilisation autour des risques environnementaux (Marées noires et politique. Gestion et contestations de la pollution du Prestige en France et en Espagne, Paris, L’Harmattan, 2011, en codirection avec Xabier Itçaina). Dans ce dernier cadre, il est coresponsable avec Camille Mazé de l’équipe Sciences sociales du politique d’Apolimer (Anthropologie politique de la mer) un réseau scientifique consacré au gouvernement de la mer et des littoraux.