Axe Socialisations, Engagements, Mobilisations et Politisations Pratiques - SEMOPP
Dir. J. Nollet
Publié le 7 mai 2024 – Mis à jour le 26 juin 2025
Cet axe se nourrit de pluralisme méthodologique, avec un fort penchant pour l’ethnographie réflexive, transdisciplinaire, pour le travail collectif, contre les frontières tant disciplinaires que nationales. L’Axe construit ainsi une science sociale du politique par ce dépassement des disciplines. Le corollaire de ce positionnement reste le nécessaire dépassement des pensées binaires (objectivisme/subjectivisme, haut/bas, culture/nature, hommes/femmes ou ternaires classe/genre/race…) par une perspective véritablement relationnelle. Il s’agit ainsi de poursuivre et peut-être même contribuer à renouveler la théorie des champs en s’intéressant de concert aux producteurs et productions politiques comme à leurs publics et réceptions, en renvoyant dos à dos les théories d’inspiration tant néo-marxistes que néo-libérales. La difficulté consiste, hier et aujourd’hui comme demain, à tenter de concilier des approches construites les unes contre les autres et particulièrement la sociologie de Bourdieu et le plus sociologique des Cultural Studies et de ses déclinaisons gender, subaltern ou post-colonial studies.
Opération de recherche n° 1 : “Socialisations et politisations pratiques.”
Cette opération de recherche rassemble un ensemble de travaux qui interrogent les processus de socialisation dans leurs multiples formes et contextes, ainsi que leurs dimensions politiques. L’étude la socialisation enfantine y tient une place centrale. Le laboratoire s’inscrit de manière active dans le Groupement d'Intérêt Scientifique (GIS) « Bébé, Petite Enfance en Contextes » (BECO), dont il tire un effet structurant pour les recherches menées sur la petite enfance. Il en découle une activité contractuelle dynamique, avec notamment le Projet COV Enfants (sur les effets différenciés de la crise du Covid-19 sur les familles avec de jeunes enfants) et le projet financé sur le Labex SMS sur la méditation de pleine conscience destinée aux enfants. Les recherches sur la socialisation développées dans cette opération portent aussi les pratiques physiques et sportives (football, fitness, guides de haute montagne, gymnastique…). La sociologie des choix de pratiques sportives et la socialisation (de genre, notamment) dans les pratiques sportives éclaire les processus de reproduction ou de déplacement des normes de genre.
Opération de recherche n° 2 : “Formations des jugements, engagements et mobilisations « politiques ».”
Cette opération regroupe des travaux qui s’inscrivent dans une sociologie politique soucieuse d’élargir les objets, les terrains et les méthodes d’enquête, en portant une attention particulière aux formes plurielles de politisation, aux modes d’engagement souvent invisibilisés, et à la manière dont se forgent les jugements politiques dans des contextes variés. Un autre axe important de cette opération concerne les mobilisations sociales contemporaines, avec un intérêt particulier pour les formes de médiatisation. Dans la tradition scientifique du LaSSP, d’autres travaux ont continué d’étudier la politisation des pratiques ordinaires. Plus globalement, les recherches menées ces dernières années ont étudié la politisation de l’alimentation et agriculture biologique, la fréquentation de librairies engagées, du tuning, du cinéma nigérian….
Opération de recherche n° 3 : “Sociologie politique et juridique des capitalismes.“
Cet axe de recherche explore les formes sociales et juridiques, que prennent les échanges économiques au sein de différents milieux sociaux. Il interroge les pratiques ordinaires de résistance, de contournement ou d’adaptation face aux normes économiques et juridiques dominantes, ainsi que les modalités différenciées d’appropriation des instruments du droit et de l’économie par les acteurs sociaux. Trois volets structurent cet axe : la sociologie politique du travail, les usages sociaux du droit, et l’ancrage social des relations marchandes. Une série de travaux, menés autour de deux thèses de doctorat récemment soutenue, développent une sociologie politique du travail, qui interroge les formes de résistances au travail et les mutations contemporaines de l’action syndicale dans un secteur culturel en tension ou les transformations du monde associatif à l’aune des logiques managériales. Un deuxième ensemble de recherches s’intéresse aux sociaux du droit dans les classes populaires. A partir de ses travaux sur le tuning, il étudie comment les normes juridiques (le code de la route) sont concrètement réappropriées, contournées ou réinterprétées par les classes populaires. Enfin un autre ensemble de recherche menées ces dernières années au LaSSP prend pour objet l’ancrage social et juridique des relations marchandes. Il s’agit de dépasser une vision abstraite du marché pour analyser les formes concrètes de la relation marchande, et les rapports sociaux qui la sous-tendent, notamment sur des territoires ruraux ou périurbains. Dans la perspective interdisciplinaire caractéristique du LaSSP, plusieurs publications analysent les sous-bassements juridiques des accords commerciaux européens, et notamment de la difficile intégration de enjeux écologiques et de droits humains.
Opération de recherche n° 4 : “Sociologie du champ journalistique.”
Cette opération de recherche rassemble des travaux de sociologie du champ journalistique, envisagé à la fois comme un espace social relativement autonome et comme un lieu d’intersection avec d’autres champs (politique, militant, scientifique, économique). Elle repose sur une articulation entre élaboration théorique, enquêtes empiriques et recherche contractuelle. Une part importante de ces travaux est menée dans le cadre de recherches financées par le ministère de la Culture puis l’ANR sur la médiatisation du mouvement des Gilets Jaunes. Il en découle une série de publications qui étudie les transformations du travail journalistique observées lors de ce mouvement, l’usage des réseaux sociaux par les manifestants ou la consécration médiatique de cet événement. Le Journalistic Role Performance Project, lancé en 2020, constitue un autre volet important de la recherche en sociologie du journalisme. Ce projet international de comparaison des pratiques journalistiques repose sur des analyses de contenus, permettant des études transnationales sur les rôles et les contraintes qui pèsent sur les journalistes dans divers contextes culturels et politiques, notamment à propos du COVID. Au-delà de ces projets structurants, l’opération s’enrichit de travaux variés, témoignant d’une attention constante à la diversité des formes journalistiques et à leurs évolutions contemporaines : sociologie des journalistes spécialisés sur les questions européennes, de la presse sportive, la plateformisation du journalisme, la production de journaux d’information radiophoniques ou encore la propriété des titres de presse. Enfin, cette opération a permis l’ouverture d’un champ de recherche encore peu exploré dans la littérature : celui des effets socialisateurs des médias. Enfin, le travail théorique n’est pas délaissé, avec un effort de synthèse sur le champ journalistique, le capital médiatique et construction sociologique des processus de mise à l’agenda. a centralité du LaSSP dans le champ de la sociologie des médias se manifeste également à travers l’organisation et l’accueil du colloque anniversaire de la revue Politiques de communication, qui témoigne de la reconnaissance institutionnelle de ses travaux et de sa capacité à fédérer les chercheurs autour des enjeux contemporains du journalisme et de la communication politique.
Opération de recherche n° 1 : “Socialisations et politisations pratiques.”
Cette opération de recherche rassemble un ensemble de travaux qui interrogent les processus de socialisation dans leurs multiples formes et contextes, ainsi que leurs dimensions politiques. L’étude la socialisation enfantine y tient une place centrale. Le laboratoire s’inscrit de manière active dans le Groupement d'Intérêt Scientifique (GIS) « Bébé, Petite Enfance en Contextes » (BECO), dont il tire un effet structurant pour les recherches menées sur la petite enfance. Il en découle une activité contractuelle dynamique, avec notamment le Projet COV Enfants (sur les effets différenciés de la crise du Covid-19 sur les familles avec de jeunes enfants) et le projet financé sur le Labex SMS sur la méditation de pleine conscience destinée aux enfants. Les recherches sur la socialisation développées dans cette opération portent aussi les pratiques physiques et sportives (football, fitness, guides de haute montagne, gymnastique…). La sociologie des choix de pratiques sportives et la socialisation (de genre, notamment) dans les pratiques sportives éclaire les processus de reproduction ou de déplacement des normes de genre.
Opération de recherche n° 2 : “Formations des jugements, engagements et mobilisations « politiques ».”
Cette opération regroupe des travaux qui s’inscrivent dans une sociologie politique soucieuse d’élargir les objets, les terrains et les méthodes d’enquête, en portant une attention particulière aux formes plurielles de politisation, aux modes d’engagement souvent invisibilisés, et à la manière dont se forgent les jugements politiques dans des contextes variés. Un autre axe important de cette opération concerne les mobilisations sociales contemporaines, avec un intérêt particulier pour les formes de médiatisation. Dans la tradition scientifique du LaSSP, d’autres travaux ont continué d’étudier la politisation des pratiques ordinaires. Plus globalement, les recherches menées ces dernières années ont étudié la politisation de l’alimentation et agriculture biologique, la fréquentation de librairies engagées, du tuning, du cinéma nigérian….
Opération de recherche n° 3 : “Sociologie politique et juridique des capitalismes.“
Cet axe de recherche explore les formes sociales et juridiques, que prennent les échanges économiques au sein de différents milieux sociaux. Il interroge les pratiques ordinaires de résistance, de contournement ou d’adaptation face aux normes économiques et juridiques dominantes, ainsi que les modalités différenciées d’appropriation des instruments du droit et de l’économie par les acteurs sociaux. Trois volets structurent cet axe : la sociologie politique du travail, les usages sociaux du droit, et l’ancrage social des relations marchandes. Une série de travaux, menés autour de deux thèses de doctorat récemment soutenue, développent une sociologie politique du travail, qui interroge les formes de résistances au travail et les mutations contemporaines de l’action syndicale dans un secteur culturel en tension ou les transformations du monde associatif à l’aune des logiques managériales. Un deuxième ensemble de recherches s’intéresse aux sociaux du droit dans les classes populaires. A partir de ses travaux sur le tuning, il étudie comment les normes juridiques (le code de la route) sont concrètement réappropriées, contournées ou réinterprétées par les classes populaires. Enfin un autre ensemble de recherche menées ces dernières années au LaSSP prend pour objet l’ancrage social et juridique des relations marchandes. Il s’agit de dépasser une vision abstraite du marché pour analyser les formes concrètes de la relation marchande, et les rapports sociaux qui la sous-tendent, notamment sur des territoires ruraux ou périurbains. Dans la perspective interdisciplinaire caractéristique du LaSSP, plusieurs publications analysent les sous-bassements juridiques des accords commerciaux européens, et notamment de la difficile intégration de enjeux écologiques et de droits humains.
Opération de recherche n° 4 : “Sociologie du champ journalistique.”
Cette opération de recherche rassemble des travaux de sociologie du champ journalistique, envisagé à la fois comme un espace social relativement autonome et comme un lieu d’intersection avec d’autres champs (politique, militant, scientifique, économique). Elle repose sur une articulation entre élaboration théorique, enquêtes empiriques et recherche contractuelle. Une part importante de ces travaux est menée dans le cadre de recherches financées par le ministère de la Culture puis l’ANR sur la médiatisation du mouvement des Gilets Jaunes. Il en découle une série de publications qui étudie les transformations du travail journalistique observées lors de ce mouvement, l’usage des réseaux sociaux par les manifestants ou la consécration médiatique de cet événement. Le Journalistic Role Performance Project, lancé en 2020, constitue un autre volet important de la recherche en sociologie du journalisme. Ce projet international de comparaison des pratiques journalistiques repose sur des analyses de contenus, permettant des études transnationales sur les rôles et les contraintes qui pèsent sur les journalistes dans divers contextes culturels et politiques, notamment à propos du COVID. Au-delà de ces projets structurants, l’opération s’enrichit de travaux variés, témoignant d’une attention constante à la diversité des formes journalistiques et à leurs évolutions contemporaines : sociologie des journalistes spécialisés sur les questions européennes, de la presse sportive, la plateformisation du journalisme, la production de journaux d’information radiophoniques ou encore la propriété des titres de presse. Enfin, cette opération a permis l’ouverture d’un champ de recherche encore peu exploré dans la littérature : celui des effets socialisateurs des médias. Enfin, le travail théorique n’est pas délaissé, avec un effort de synthèse sur le champ journalistique, le capital médiatique et construction sociologique des processus de mise à l’agenda. a centralité du LaSSP dans le champ de la sociologie des médias se manifeste également à travers l’organisation et l’accueil du colloque anniversaire de la revue Politiques de communication, qui témoigne de la reconnaissance institutionnelle de ses travaux et de sa capacité à fédérer les chercheurs autour des enjeux contemporains du journalisme et de la communication politique.