Post-doctorant en sociologie, Labex SMS
Chercheur associé au CESAER (INRAE)
Docteur en sociologie, École normale supérieure, Paris Sciences Lettres (2021)
Courriel : quentin.schnapper[at]gmail.comProjet de recherche post-doctoral, Labex SMS (2023) :
« Assainir et dénombrer les commerces. Contribution à une socio-histoire de l’identification statistique des entreprises (1941-1953) »
Résumé : À travers l’épisode de la « ruée » vers le commerce de 1946, ce projet revient sur la manière dont l’image de petits commerçants « pléthoriques » a été construite socialement et statistiquement au milieu du XXe siècle, justifiant ainsi les politiques publiques de rationalisation de la distribution des années 1950-1960. Il restitue chemin faisant les enjeux de la réforme du Registre du commerce de 1953 et de la création du fichier des établissements de l’INSEE en 1949 qui articulent des logiques d’identification et de dénombrement au service du gouvernement à distance de populations d’entreprises.
Thèse de doctorat en sociologie, ENS-PSL (2021)
« Une économie d’interconnaissance. Commerce et appartenances locales dans un bourg périurbain de l’ouest de la France de l’entre-deux-guerres à nos jours », sous la direction de Nicolas Renahy (INRAE) et Sibylle Gollac (CNRS)
Résumé : Comment le petit commerce rural parvient-il à se maintenir à quelques kilomètres d’une ville moyenne et de ses grandes surfaces périphériques ? À partir d’une ethnographie historique menée dans un bourg de 4000 habitants, cette thèse explore les recompositions et les spécificités d’une économie d’interconnaissance, c’est-à-dire d’une formation économique locale qui permet à des commerçant·es interdépendants de se dégager un revenu en exploitant, individuellement et collectivement, des relations de clientèle inscrites au sein d’un même territoire. Elle met également en évidence la position centrale et ambivalente qu’occupent les commerçantes dans les bourgs et les petites villes rurales, entre la reconnaissance symbolique de leurs appartenances locales et la fragilité économique de leurs établissements qu’elles maintiennent à bout de bras.
2022 : « Une économie d’interconnaissance. District commercial et relations marchandes localisées dans un bourg périurbain », Revue française de sociologie, vol. 63 (3-4), p. 499-523, varia.
2022 : « Une fête à soi. Migrations résidentielles, luttes de pouvoir et recomposition des sociabilités politiques dans un bourg périurbain », Politix, n° 137 (1), p. 55-78, dossier « Pouvoir local et classes populaires en milieu rural » (coord. Ivan Bruneau, Maëva Durand, Julian Mischi).
2022 : « L’économie symbolique du capital d’autochtonie. Commerce et formes distinctives d’appartenance locale dans un bourg péri-urbain », Genèses, n° 127 (2), p. 105-128, varia.
2021 : « ‘‘Ils ont volé l’identité de la foire aux agriculteurs !’’ Sociabilités festives, luttes de pouvoir et conflits d’appartenance dans un bourg périurbain de l’ouest de la France (1980-2015) » in Christophe Granger, Laurent Le Gall, Sébastien Vignon, (dir.), Voter au village. Les formes locales de la vie politique, XXe-XXIe siècles, Lille, Presses universitaires du Septentrion, p. 273 296.
2017 : L’étrange défaite de la gauche. Approche ethnographique du porte-à-porte socialiste lors des municipales de 2014 à Toulouse, Paris, L’Harmattan. Préface d’Éric Darras, postface de Rémi Lefèbvre.